Collection Zone Rouge. T’A Pas 100 Balles ! (1/2)

• T’a pas 100 balles !
Aller 100 balles et tu pourras me baiser comme tu voudras .
Soit sympa, juste pour que je m’achète mon remontant.
Alors 50 et tu m’encules, regarde mon cul, pour 50, il est pour toi.
20, je te suce, 20 seulement 20 et tout le monde est content.
Pauvre con va sauter ta pute de bourgeoise.
Tu verrais ce que tu perds.
• T’as vu l’état où tu aies, ta chatte doit être purulente.
Il faudrait être suicidaire pour te baiser salope.

Le mec se barre en me faisant un bras d’honneur.
Ça fait huit jours que je dors avec un clodo sous un des ponts de Paris.
Avec lui, il m’offre l’hospitalité sans jamais essayer de me sauter.
Il faut dire que dans l’État avancé de décomposition ou il est et les litres de rouges ingurgité par Mohamed, le rend dans l’impossibilité de bander.
Pour moi, c’est plus facile, les rares mecs qui veulent bien me donner 100 balles trouvent toujours un trou dans mon corps pour se vider leurs couilles.
Mohamed, il est tombé dans la cloche à cause d’un radar.
Bon des radars quand ses 12 points se sont envolés pour excès de vitesse.
Mohamed, il avait une femme et deux gosses et s’était parfaitement intégré.
Plus d’emploi, il était chauffeur de maître.
Des dettes, un verre, deux verres, la porte par sa femme et les ponts.
Triste réalité de la vie moderne.

• T’a pas cent balles !
Va te faire enculer connard.

Ça c’est mon lot depuis que mon père m’a fichu dehors, m’envoyant par effet boomerang sous le même pont où je fais la manche et plus si générosité.

• Mohamed, je reviens, une pétasse m’a donné 20 balles, je vais nous chercher de quoi nous réchauffer.

Quand j’ai rejoint Mohamed, seule la came était mon obsession.
Avec le froid et le manque, le picrate est vite devenu un palliatif comme la méthadone que l’on m’a donnés dans un centre de désintoxication, mais d’où je m’étais barrée.



• T’a pas 100 balles.
• Suce salope et je te les donnes !
• Prends-moi pour une conne, le coup de te sucer et que tu payeras après, on me l’a déjà fait.
Aboule le fric, on va derrière ce pilier et je te fais ta petite affaire.

Combien de bites, j’ai sucées pour faire comme maintenant avec l’argent que l’on vient de me donner et prendre ma seringue et ma cuillère pour faire fondre mon divin liquide.
Je veux croire que c’est le froid qui me fait trembler afin de trouver cette putain de veine.
Au début, quand je suis monté à l’héro, je me piquet dans les pieds afin que personne sache que j’étais devenue une junkie.
Héroïne, quand je trouve de quoi m’en payer, mais j’ai commencé par un verre de jet27 le soir de mes 18 ans dans une soirée où les jeunes nous nous réunissions pour fêter notre bac.
C’est Justin mon copain de quelques jours, qui m’a fait boire.
Boire et fumer ce qui m’a enlevé toute inhibition.
En une soirée, je me suis fait dépuceler, enculer et au matin j’étais couverte de sperme.
Combien me sont passés dessus cette première fois, mais à partir de cette soirée, je fumais tout ce que les garçons voulaient bien me donner du moment que ça me faisait planer.
En contrepartie, je me suis habituée, moi la vierge, jusqu’à ce jour fatidique à les sucer.
C’est une copine de shoot, Marie, qui m’a fait connaître Ricardo, mon dealer.
Ce qu’il aime c’est de se branler entre mes seins jusqu’à m’arroser le visage.
Il est amoureux d’une pétasse et refuse de me baiser autrement.
Je m’en fiche, le principal, c’est que ce soit de la bonne.
Hachisch au début, puis coque après que je me suis habituée à me bourrer le pif.
La cocaïne, c’est mon époque rock en roll.
J’ai essayé de faire partie d’un groupe de rock répétant pour aider à percer en chantant avec eux.
J’étais tellement déchiré que c’est aussi la période où il m’en fallait plusieurs en même temps.

Dans cette période qui a duré plus d’un an, il était fréquent que le batteur et la guitare basse me prennent en double pénétration.
Il y avait des variants, double péné avec là encore le batteur et le chanteur.
Mais quand j’étais en forme, il m’arrivait de sucer les six à tour de rôle.
Certains disaient que j’étais devenue une pute, mais si pour se faire une ligne, je couchais, ils avaient certainement raison.

• T’a pas 100 balles.
• Dégage.
T’es con, lâche-moi connard.

Pan.......
......

Où je suis, j’ai mal à la mâchoire.
J’émerge, merde, pourquoi je tremble comme s’il faisait moins vingt.
Normale, je suis seule dans une pièce noire.
En forçant ma vue, par la fenêtre, je vois que la clarté commence à arriver.
Je suis nue, attachée au montant d’un lit.
Un quart d’heure et je vois mieux.
En regardant par la fenêtre, je vois des arbres se balancer par le vent assez fort.
Entre la fenêtre et moi, une poche d’un produit finissant dans mon bras par une aiguille.
En soulevant ma tête, je m’aperçois que je suis nue, mais que je suis propre, sauf les ecchymoses laissées par l’un des derniers salopards m’ayant donné 100 balles.
La mémoire me revient.

• Eh ! détachez-moi, il faut que j’aille voir Ricardo, j’ai trop mal, même sans fric, des fois il est sympa et me donne un sachet pour me calmer.
Chaque fois qu’il le fait, ça me remet sur pied et j’arrive à vendre ma chatte ou mon cul pour ces éternels 100 balles.

Rien, personne, je dois me rendormir.
Les cordes qui m’attachent par les mains et par les pieds écartant ma chatte et permettant certainement à mon nappeur de me violer, me font mal.
Mais si ce nappeur me viole, j’aurais mal à ma chatte, mais là, depuis des mois, c’est de sexe que j’ai envie en moi.
Pour 100 balles, les fortifiants que je m’injecte ont eu raison de mes sensations que j’avais encore lorsque je me donnais aux musiciens de rock.

Sous les ponts, ce devait être l’atmosphère et la vinace, mais quand je me faisais pénétrer, j’avais l’impression que le bas de mon corps était comme mort.
Je m’en foutais, car chaque fois je pouvais me trainer jusqu’au café où je savais pouvoir trouver Ricardo, le patron qui me vend mes petits sachets que je m’empresse de m’injecter dans les veines.
Mes veines, je regarde mes bras.
Les traces et les bleus de mes dernières injections sont toujours présents.
Mon pied droit a chaud, comparé au reste de mon corps.
Une couverture qui devait le couvrir est là retenue prête à tomber.
Elle devait couvrir mon corps et a dû glisser presque jusqu’à tomber.
En tournant la tête, pour voir mon pied attaché, je vois qu’un poêle à bois ronronne.
Une pièce de musée, mais efficace malgré le froid que je ressens au plus profond de moi.

• Vite, venez, j’ai mal, il me faut une dose, je vais crever.

J’ai beau m’époumoner, je suis seule et le manque de ce que j’appelle mes fortifiants me taraude de nouveau le ventre.
C’est à ce moment que je vois des phares puis le bruit d’une voiture qui approche et qui s’arrête.
Je vais enfin savoir à qui j’ai à faire et pourquoi il semble que l’on m’ait enlevée.
Préparation à la traite des blanches, je vais me retrouver dans un bordel africain à bouffer de la bite noire.
Je m’en fiche, du moment qu’ils ont ce qu’il faut pour que je me pique.
La porte de ce qui est une cabane s’ouvre.

• Couvre-toi, tu vas prendre la mort dans ton état.
Je vois que tu es réveillée !
• Qui êtes-vous et que le voulez-vous ?

L’homme devant moi baraqué, Apollon redescendu sur terre.

• Je vois que ma transformation a été efficace.
Véronique, Simplet, la fouine, dents de cheval, résidu de capote et tous les noms d’oiseaux que vous m’affubliez au collège, tu te souviens.
Il est vrai que j’étais grand et chétif et que lorsqu’un grand venait m’emmerder, je baissais la tête et je me prenais une tannée.

• Félicien, ton nom aussi jouait contre toi, merde, quelle transformation.
• Opération des yeux, j’ai pu supprimer mes lunettes que mes parents m’achetaient le moins chère possible.
Mes dents, orthodontiste, certaines dents arrachées et remplacées par des fausses sur pivots.
Et surtout musculation, j’ai soulevé des tonnes de fonte.
Tout ça grâce à Maryse, ma prof de phylo qui ayant eu pitié de la façon dont on me traitait.
C’est elle qui m’a aidé à me transformer.
J’étais à Paris pour son enterrement, mais j’étais mal dans ma peau après l’avoir mise en terre et je suis allée courir sur les bords de seine.
Je suis passé sous un pont où une clocharde m’a demandé 100 balles.
J’étais passé, tu m’as insulté et d’un coup je t’ai reconnu.
La petite fille sage, la première de la classe avant que je suive mes parents dans une autre ville que Paris, l’année de votre entré au lycée.
Véronique, dont j’étais secrètement amoureuse et qui était l’une des seules à être correcte avec moi.
J’ai vu que tu étais devenue une épave sur pied, j’ai fait demi-tour, mais tu t’es transformée en une véritable tigresse alors contre mon gré, je t’ai assommé.
Je t’ai fait boire des somnifères que je prenais après la mort de mon amie et je t’ai amené chez un copain pharmacien à Paris.
• Détache-moi, il faut que je trouve mes fortifiants...

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